La rubrique du grand Mokhan

Mokhan au cinéma c'est comme un poisson dans une assiette, ça l'air tout à fait normal pour certains, mais ceux qui connaissent le décor savent que la fin est proche pour lui.

26/09 UGC Les Halles Steamboy

Bien, on commence par du beau. Mr Otomo (Otomo san, ça fait trop le franchouillard qui se la pète) aime sa culture, et c'est bien. L'histoire se déroule en Angleterre à la fin du XIXème siècle, mais en VO tous parlent japonais (pour une fois, VO fait un peu tâche). C'est la révolution industrielle, la vapeur est la grande énergie qui anime l'hémisphère nord.
Début d'une belle époque pour certains, fin du bon temps pour d'autre, pour Otomo il s'agit simplement d'un changement, d'un cycle de l'histoire des hommes, un simple passage du yin au yang parmi les innombrales qui ont lieu chaque jour à toutes les échelles.

La structure du film, c'est ça :

Tout ce qui s'est construit met autant de temps à se détruire; la destruction inévitable lorsque l'on arrive à l'extrème se dessine dès le début (progressivement trop de yin donne du yang) et à la fin, naissent bien sûr des cendres une nouvelle ère (ben oui, quand tout est cassé, on ne peut que reconstruire alors trop de yang retourne au yin)

Le Boy est le dernier d'une lignée et le premier d'une nouvelle, un simple maillon dans une chaîne tantôt yin (le grand père) tantôt yang (père)(les deux indissociables puisque c'est au contact des deux que s'est formé Steamboy) que la chaîne soit familiale ou qu'il s'agisse de l'évolution scientifique (action, yang) indissociable de l'évolution philosophique qui l'accompagne (réflexion, yin).

Quant à l'animation, parlons en un peu quand même, tout est beau. Déjà ça va. Mais qu'en plus, ils te mettent des mouvements de caméra 3D d'un coup alors que ça faisait dix minutes que la séquence était en 2D, aie aie aie.

Sinon, on en reparle quand vous l'aurez vu

28/09 Cinema Grand Action The Moon was blue
Otto Preminger 1953

Pourquoi quand on nous apprend le cinéma à l'école on nous montre que des vieux films sérieux et chiants? Parce que celui là, il est vieux mais c'est drôle ! Surnommée "l'oeuvre du diable" d'Otto Preminger parce que traitant de la liberté des moeurs, film marquant de l'histoire du cinéma d'Hollywood parce que levant beaucoup de tabous de l'écran, notamment que l'actrice-ingénue ait le droit de parler pendant tout le film de sa virginité (et non plus de sa "vertue" ou de son "innocence" ou encore de son "éducation" ) et où le héros de quarante ans est marié avec une fille de 19 qu'il se fait piquer par son père, ect.....

28/09 UGC Les Halles Old Boy
Park Chan Wook
Grand Prix Cannes 2004 (ça ne
veut rien dire il méritait bien mieux)

Bon les enfants, là on s'attaque à du gros. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé Steamboy mais ce garçon là aura laissé plus de marques dans le fond de mes yeux et dans le noeud de mon ventre.

Je préviens juste pour d'éventuelles sorties ciné-famille, c'est une histoire horrible, d'autant plus horrible que malgré son apparente complexité elle est racontée de façon très simple; donc une horreur très abordable (un homme est enfermé sans raison dans un chambre pendant 15 ans, à sa libération il reçoit de l'argent et un téléphone portable par lequel la voix de son ex-geolier le nargue sans rien lui expliquer le pourquoi du comment).
Ceux qui comme moi n'avait pas accroché au premier opus de la trilogie sur la vengeance de mr Park Chan Wook (prononcez Parque Channe Wouk, vous aurez l'air d'un con mais on vous commprendra) sympathy for Mr Vengeance doivent oublier ce premier parce que le deuxième c'est un film quasi-parfait. On se dit que s'il ne l'est pas, c'est parce que les choses ne se déroulent pas comme on l'aurait aimé ou comme on aurait pu s'y attendre.
Donc finalement c'est un film parfait.

Il y a de l'amour du cinéma, de l'humour cynique en voix off (mon préféré quand c'est bien écrit et là c'est plus que bien écrit), un acteur pas coiffé qui décoiffe (ok, facile, je la recommencerai pas), un hommage au plan séquence et des combats plus que réalistes (il lui frappe vraiment le ventre avec son marteau?) et pour les bons franchouillards que nous sommes : un bon scénar avec de bon dialogues, soit un concurrent direct à notre orgueil culturel de cinéma somnolant

Les coréens font du bon cinéma, parce qu'ils sont restés à la base : un bon film c'est deux mains qui sortent de l'écran : une qui vient chatouiller les neurones et l'autre qui vient serrer les tripes (ou dans le cas présent le foie, la langue, le téton et plein d'organes que l'on peut titiller avec des outils pour faire parler l'ennemi comme on l'apprend dans ce film)

Sans vulgarité et par souci de phrase choc avant d'aller me coucher : Pour l'instant, c'est par les couilles que les réalisateurs coréens tiennent le cinéma mondial

29/09 UGC Orient Express (la salle qui sent bon le jasmin quand on y entre et qui pue le jasmin au bout de deux heures)
Mean Creek

Voici donc le nouveau venu du cinéma crados américain filmé mini dv à la main. Le réalisateur s'appelle Jacob Estes et au programme nous avons des obèses, des djeuns en t shirt crades qui regardent MTV, des parents indignes, des lycées plein de bastons, ect...

C'est l'histoire d'une bande de djeuns qui ont tous eu plus ou moins directement un problème avec un gros balèze qui casse la gueule à tout le monde; ils décident pour se venger de l'inviter à une promenade en barque pour le jeter nu à la flotte, mais le gros balèze c'est en fait un handicapé avec des sautes d'humeurs incontrolables, alors une fois sur le bateau ils hésitent...

On reste, après Oldboy, dans le domaine du cru et du cruel mais cette fois c'est un peu trop mou. Une première partie agaçante parce que toujours rock mtv omniprésent sur la bande son, et une seconde un peu plus chiante parce que pour montrer qu'on est passé dans le domaine du sérieux, c'est de la violoncelle lourdingue qui prend le relais.

Pour les curieux, un film bien. Fait divers traités comme un fait divers avec des gens normaux (voire trop normaux, jusqu'à en foutre le cafard) pas de grands coups ¨héroïques ni d'hécatombes pour éliminer les témoins de l'élimination des témoins de l'élimination des témoins du drame (à ceux qui ont vu Mullolhand Drive) mais juste la pas envie d'être à la place des personnages du film

29/09 Cinémathèque
Il Grido
Michelangelo Antonioni 1957

Un grand réalisateur "culte" peut il faire des films chiants?

Oui


Et Mokhan n'est toujours pas réconcilié avec le cinéma italien

dans ce pays fallait vraiment être dépressif pour entrer dans une salle de cinéma à cette époque.

Une femme veut quitter son mari parce que le mec qui l'interprète joue super mal (c'est ce que j'ai compris), elle lui dit franco comme ça : ouverture du film sur une dispute de quinze minutes d'un couple qu'on ne connaît pas (on s'en ******!!!). Puis le-dit mari part avec sa petite fille sur les routes d'Italie trouvant à chaque étapes logement-boulot-amantes de plus en plus minables (soit un abri de plus en plus miteux, du travail de plus en plus ingrat et des femmes de plus en plus nunuches et casse-pieds), à la fin il rentre chez lui, découvre que sa femme a fondée une nouvelle famille et il se suicide.

Mise en scène copier-coller Hitchcock-Rossellini (deux que je n'aime pas trop), éclairage sitcom, montage à la Derrick et du sur-jeu italien plus agaçant (pas autant que la musique du film, quatre notes de piano jouées toutes les dix secondes, rien de mieux pour les nerfs)

Soit exactement le genre de film que l'on montre aux lycéens dans les classes de cinéma pour leur donner le goût des vieux films. Mon Dieu! Robert Flaherty et Vittorio de Sica sont derrière moi, j'espère ne pas les retrouver à la fac

Telle une descente de trip, les lendemains d'Old Boy sont difficiles



PS: allez voir Old Boy

et pour les profs, montrez du Otto Preminger à vos élèves

Un grand réalisateur "culte" peut il faire des films chiants?
Oui.
Bon je n'ai vu aucun des films dont tu parles dans cette rubrique. Par contre, j'ai comme toi déja vécu la deception devant un film de la bas.
Plus jeune, je m'étais offert un cycle Pier Paolo Passolini. En premier lieu, j'avais vu le sublime "Mamma Roma", drame social et familial terrible, beau et triste a la fois et qui m'avait vraiment donné l'envie d'en voir d'autres... Puis, je retourne au cinoche pour un second Pier Paolo que j'esperais être de la même qualité: "L'Evangile selon Saint Matthieu"... Mais la, et malgres tout ce que la critique officielle va dire, moi je dis: Yeaaaaaaaaaaaaarghhhhh !!! Beurk, ouarglaaaaa, vite la fin vite, !!! Et pour m'achever, je me suis tapé "Médée", avec la Calas, et malgres un drame terrible, ben... Bref, tout ça c'est une affaire de gouts bien sur... Mais bon, on peut pas toujours être d'accord avec les poncifs du genre.

"Cinéma, cinémaaaa, de salles en salles et de film en filmeuuu..."

Ah ce cher Pier Paolo a causé bien des ravages chez les critiques, surtout parce que jusqu'à sa mort il est resté mince et relativement beau, ce qui a dû éveiller une certaine envie chez nos intellectuels grassouillets

Il garde néanmoins une oeuvre en montagne russe, pouvant faire du très chiant (écrits corsaires, l'évangile) ou du très très bon (voyage en Inde, Salo, les Milles et Une Nuits). [EDIT:et Mamma Roma !!!]

J'ai quand même beaucoup de difficultés avec le cinéma italien en général

30/09 UGC Odéon
Collateral
Michael Mann

Pourquoi Michael Mann fait-il du bon cinéma?

Parce qu'il a compris qu'une histoire, comme une ambiance, se construit sur des détails, d'où pleins de gros plans sur des éléments du décor d'apparence insignifiante, mais des choses insignifiantes ça n'existe pas. Aussi bien dans la vie de tous les jours que dans les films. D'où une superbe entrée en matière.

Parce qu'il reprend les concepts des "grands" pour les améliorer. Comment fait-il? Il respecte ses spectateurs en pensant à son film avant son ego de réalisateur. Ainsi l'entrée en matière sur une série de gros plans est ici mieux que chez Rohmer (c'est bien beau d'avoir une idée mais faut la mettre en scène avec un minimum de péchon) et le huis clos dans le taxi à une autre gueule que les séquences à trois plans du Night On Earth de Jarmusch (là encore, une idée originale de mise en scène, mais a-t-il pensé que ça pourrait ennuyer le sepectateur?) Non enfin là je pars trop loin, mais c'edt pour dire qu'il y a des trucs tous cons dans le cadrage et le montage qui m'ont bluffé (mes oreilles ne sont pas encore assez formées pour les études comparatives de bandes sonores)

Parce qu'il s'est choisi un chef opérateur qui pour le moment est celui qui gère le mieux la HD parmi tous les films que j'ai vu


Pourquoi Tom Cruise il est pas terrible dans ce film?

En apprenti samouraï ça passait, en vampire aussi, en cascadeur motocyclé bof, mais là en tueur en costard.............

01/10 UGC Danton
Carnets de Voyages
Walter Salles

Le voici donc, le fameux film sur la jeune vie d'Ernesto Che Guevara. Ce petit barbu dont la photo super-cuté a orné pendant des décennies la chambre d'ados grassouillets dont le seul acte contre le système établi était de fumer du shit. Bref, je m'attendais à un film agaçant, caressant dans le sens des écailles toutes ces couleuvres qui entre deux joints se font les grands nostalgiques de révolution qui ne les ont jamais concernées.

Et ben non. Ben oui. Le che n'est pas encore le che puisqu'à 23 ans, il est étudiant en médecine et ne porte donc pas encore de béret. Sa barbe est à peine naissante (je félicite et remercie Walter Salles d'avoir un choisi un non-imberbe pour incarner un héros international de 23 ans, une première dans le cinéma "populaire", poilus et fiers de l'être, notre révolution est en marche!). Bref le film rappelle que ce si ce neo-bouddha (enfermé dans le confort d'une riche famille, il découvre la réalité du monde bien tard) a choisi de prendre les armes (c'est là qu'on perd la similitude bouddhiste) c'est pour défendre des valeurs simples : le partage, l'entraide, l'assistance. Un film plus axé sur l'amitié des deux voyageurs que sur un message politique, et qui échappe donc au piège facile dans lequel beaucoup de réalisateurs seraient tombés en essayant d'adapter les carnets de voyages (paraît-il fort mal écrits d'ailleurs) du futur che.

Donc à part deux-trois erreurs de trop bonnes intentions (ernesto traversant une fleuve à la nage pour fêter son anniversaire dans un camp de lépreux exilés, ernesto convaincant une lépreuse récalcitrante de se faire opérer, ernesto faisant acte de franchise devant un homme respecté à qui tout le monde ment) pas trop étouffante non plus puisque coulant bien dans ce road movie à deux sur une veille moto.

Une bonne surprise donc

tant que personne ne décide un jour d'en réaliser une suite

01/10 Studio Galande (oui le studio Galande! en juste avant la scéance du Rocky Horror!)
D'autres mondes
Jan Kounen


J'ai trouvé mon mentor



Le meilleur documentaire que je n'ai jamais vu et distribué si misérablement.


Je me battrai pour que la terre entière voit ce film
et sur grand écran

Le fameux top 5 des films de la semaine (enfin des films que j'ai vu cette semaine donc ça n'intéresse sans doute que moi, mais c'est un forum pas un tchat donc je peux écrire trois pages si j'en ai envie sans qu'on me coupe la parole)


1 D'autres mondes / Jan Kounen

Documentaire expérimental sur les méthodes thérapeuthiques du chamanisme shipibo (Pérou et Mexique). Suivi des scéances (des enfants boivent de l'ayahuesca pour combattre la dépression de la pré-adolescence), suivi du parcours initiatique du réalisateur, témoignage des patients, du chamane et de scientifiques occidentaux (biochimistes, anthropologues, psychothérapeutes, sociologues), comparatifs historiques avec les découvertes de la médecine occidentale, et reproductions en image de synthèse des visions hallucinogènes du réalisateurs (à voir sur grand écran uniquement!!). Et surtout des choix esthétiques sans failles et une réalisation fluide comme le long fleuve-fil rouge que l'on parcourt tout au long du film.


2 Old Boy / Park Chan Wook

Parce que c'est les coréen les plus forts et que si la palme d'or est revenu à Michael Moore c'est pour que son film soit bien distribué aux states. C'est tout.


3 Carnets de voyages / Walter Salles

Road movie de deux docteurs sur une moto déglinguée à travers toute l'Amérique du Sud. Accessoirement, c'est l'adaption du journal de Che Guevara, mais c'est pas ça le plus important dans ce jouli film.


4 Steamboy / Katsuhiro Otomo

Chaque fois qu'un manga sort en France il reçoit toutes les louanges. Et je peux pas échapper à la règle, c'est bien fait. Mais vu que je suis sûr qu'au moins deux personnes de ce forum le verront, on en reparlera plus tard.


5 Collateral / Michael Mann

Ce qui, sur le scénar, était parti pour être une grosse merde bien gonflante est sauvé par l'esthétique de Michael Mann et de son chef-op (je vais trouver son nom), le premier qui a enfin trouvé comment marchait une caméra HD. Par contre Tom Cruise est naze.[/b]

Certes, je n'aurais pas la verve de notre Mokhan, mais je vais faire de mon mieux. Je viens de voir enfin le film "une histoire vraie" de David Lynch, et je vous invite tous à le faire. Une fois encore, ce réalisateur nous montre son immense talent, en presentant un film aux antipodes de ses procédés narratifs habituels, un film simple, linéaire, sans "oeil du canard" (les spécialistes comprendront), porté par une histoire vraie, belle et humaine. J'aimerais que les membres de la famille que vous êtes fassent l'effort de voir cette oeuvre, dans laquelle se melent sourires et larmes (en ce qui me concerne en tout cas). Vous ne le regreterez pas, je vous le garantis.
Synopsis:
"Alvin Straight a soixante-treize ans. Apres une mauvaise chute, il décide de quitter Laurens, village du nord de l'Iowa, pour retrouver son frere ainé qui vient d'avoir une attaque. Les deux freres sont fachés depuis dix ans. Malgre son etat de sante mediocre et apres avoir reflechi à leur contentieux, Alvin decide d'aller voir Lyle dans le Wisconsin et entreprend un voyage de plusieurs centaines de kilometres en tondeuse à gazon."

J'espere que vous suivrez mon conseil.

Mokhan, j'aurais adoré avoir ton avis sur ce film... Je pensais que tu me ferais une petite critique...

2000 Salle Nemo
Une Histoire Vraie
David Lynch


Hum, ça c'est un film que je l'ai vu en seconde quand il est sorti, peut être bien d'ailleurs le premier david lynch que j'ai vu. Un david lynch qu'il est pas comme les autres. Après un film que je l'aime beaucoup - Elephantman - un que je trouve chuper -Sailor and Lula - et sa période trasho-psycho-énervante -Blue Velvet, Lost Highway - il revient avec un film de po-é-sie. Très jolie, l'Amérique vu par un vieux monsieur sur une tondeuse à gazon qui ne dépasse pas le 30 km/h, il prend le temps de voyager comme si c'était son dernier voyage. C'est par le regard d'un vieux que l'on comprend enfin que le monde il est plus simple et plus beau qu'on ne le croit. Au crépuscule de sa vie, il veut que le coucher de soleil soit le plus long possible, pour en profiter au maximum. Et c'est loin d'être chiant !!!

Et tous ceux qu'il rencontre sur sa route s'émerveillent de sa performance, pas du courage qu'il a eu de s'engager dans un road-movie à son âge, mais plutôt de sa patience : s'engager sur les routes à bord d'une tondeuse pour aller voir son frère mourant à l'autre bout du pays alors qu'il pourrait prendre l'avion et y être en deux heures !!
Mais non mec, c'est pas de la perte de temps, assis toi à l'arrière de mon tracteur et tu verras....

5/10 UGC Les Halles
AALTRA
Benoît Délépine et Gustave Kervern


Et cela me permet d'introduire un road movie encore plus barré! Deux voisins se haïssent jusqu'à un jour se battre sous la remorque d'un d'eux, paysan de son état. La remorque leur tombe dessus et perdent tous deux l'usage de leur jambe. A la sortie de l'hôpital, ils s'aperçoivent que le système de sécurité de la remorque de la marque finlandaise AALTRA était défectueux. Ils partent alors en Finlande en fauteuil roulant demander réparation à la société.

Et le Groland est reviendu sur les grands écrans! Mais attention, contrairement au pas terrible mais bien vu Michael Kael contre la World News Company on reste loin de l'humour grolandais. Filmé en noir et blanc en 16 mm (par Hugues Poulain, excellent chef op avec qui en plus j'ai déjà travaillé, merde à l'objectivité de la critique), le film ne comporte que très très peu de paroles. Rythme très lent qui amplifie le comique de beaucoup de situations (un mec en fauteuil roulant qui s'endort sur une plage, la marée monte, il se retrouve avec de l'eau jusqu'à la poitrine et les roues de son fauteuil engluées dans la vase, il fait quoi alors, hein il fait quoi?) et beaucoup d'apparitions (Benoît Poeldvoore, le président Grolandais, et Aki Kaurismaki en personne).
Un film qu'il est bizzare, un film qu'il est drôle, et un film que ça fait du bien de le voir sortir dans les grandes salles


PS: Dans la salle il y avait l'équipe du film mais aussi Antoine de Caunes (seul et plus très bavard) et Edouard Baer (également seul et toujours grande gueule)

Joel Schumacher suit des études artistiques à New York. Un diplôme de styliste en poche, il fait son entrée dans le monde de la télévision et du cinéma de manière flatteuse puisqu'il réalise des design de costumes pour des films d'Herbert Ross et de Woody Allen notamment.

En 1981, il réalise son premier long métrage," The incredible shrinking woman", un hommage à Jack Arnold. Son premier succès public date quant à lui de 1985 avec la comédie "St. Elmo's Fire", dans laquelle évoluent Demi Moore et Rob Lowe. En 1987, il signe le film fantastique "Generation perdue", libre adaptation des thèmes vampiriques. (qui voit les débuts au cinéma de Kiefer Sutherland et Jason Patrick). Petit rappel, pour ceux qui ne l'ont pas vu: à la même époque, il y avait "AUX FRONTIèRES DE L'AUBE" de Kathryn Bigelow avec Lance Henriksen et Bill Paxton et c'était bien mieux sur le theme du Vampire...

En 1990, avec "L' Experience interdite",(sympa) le cinéaste fait son entrée dans la cour des grands en dirigeant Julia Roberts. A la demande personnelle de Michael Douglas il réalise "Chute libre"(super) trois ans plus tard puis enchaîne avec "Le Client". En 1995, il succéde à Tim Burton pour mettre en scène Batman Forever(moyen). Succès oblige, il renouvelle l'expérience avec Batman & Robin en 1997(incroyablement à chier !!!). Entre-temps, il réalise "Le Droit de tuer ?", un film juridique qui starifie Matthew McConaughey. Et parallèlement, il réalise des clips musicaux, notamment pour les groupes INXS et The Smashing Pumpkins.


En 1999, il réalise "huit millimètres", puis change radicalement de registre avec la comédie loufoque "Personne n'est parfait(e)" , qui met en scène Robert De Niro et Philip Seymour Hoffman (sympa). Avec "Tigerland", en 2000, il signe un film de guerre âpre et réaliste qui révèle le jeune Colin Farrell( excellentissime !!!). En 2002, il reprend les commandes d'une comédie avec "Bad company", film porté par Chris Rock et Anthony Hopkins, avant de retrouver Colin Farrell dans le thriller urbain "Phone game" (2003) (excellentissime!!!), puis de s'attacher au destin tragique de la journaliste irlandaise "Veronica Guerin" (2003).


Voila. J'en ai fini avec la filmo de notre ami Joel. Maintenant, ce qui me fait poser question, c'est comment est il possible que le même homme ait réalisé cette immonde daube qu'est Batman & Robin, tuant la licence instantanement, alors qu'il est si brillant sur Tigerland ou Phone Game... Je ne comprend pas... Mokhan, t'as une explication ??? Je veux bien que l'on réalise parfois des commandes alimentaires, avec contrainte et tout et tout, mais joel n'en est plus a son premier film, alors comment a t'il pu se laisser ainsi manipuler, et signer et assumer cette merde sans nom ???

Peut-être que dans son enfance un cousin ou un tonton l’a sodomisé avec un jouet de Batman en plastique et il se venge 20 ans après en massacrant un super héros et le recale au rang de super merde puisque pour lui Batman est passé par là ?

Cela peut être compréhensible lorsque l'on voit également Droit de tuer? (bonnes intentions mais écrit et filmé avec des mouffles) et Huit Millimètres diffusé Dimanche dernier sur TF1, une horrible daube de violence gratuite* sur les snuffs movies avec les pires interprétations de Nicolas Cage en détective pas bien, Peter Stormare (l'homme qui est partout, de Lars Von Trier aux frères Coen en passant chez Terry Gilliam) en réalisateur de porno SM assez gotesque et Joaquim Phoenix en punk plein de bonnes intentions tellement ridicule qu'on est content quand il meurt à la fin. Et en vous racontant ça, je ne vous gâche rien, je vous évite de voir ce film.

Enfin ce monsieur Jumacher est aussi un copain de beaucoup de gros producteurs d'Hollywood, ce qui lui évite de faire trop d'alimentaire et de se consacrer à des projets plus "persos".
Mr Jumascher n'est simplement pas très bon en film d'action, Batman Forever a été sauvé pas son directeur artistique (qui connaissait le Comic, lui, contrairement au réalisateur) et Batman et Robin reste un long trip à l'esthétique douteuse à la narration expédiée (mais ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu). Au final, c'est dommage pour Val Kilmer (les autres sont des habitués de ce genre de film)

*il n'y a pas de possibilité "demi-daube" pour Doberman?

Ha ? J'aurais pensé que tu aurais parlé de Tigerland, que je viens de voir, et que j'ai vraiment trouvé excellent, photo, acteur, malgrès un sujet ultra exploité, il nous livre un film prenant, pas non plus un chef d'oeuvre hein, mais quand même, il est quand même capable de faire des trucs bien meilleurs que le réal ricain moyen, genre John Mac Tiernan, ou le magnifique Roland Emerich, qu'est pas américain, mais quand même, je n'ai toujours pas trouvé le second degrés dans Independance day, qui a sa place dans la rubrique navet massif.
Et sur un point Mokhan, je te suis, je dirais surtout, tant pis pour George Clooney...
"8 mm" c'est aussi a chier que ça ? Je l'ai regardé jusqu'au bout, et c'est vrai que c'est super lourdingue, mais... Ha ouaip en fait, t'as raison... En y reflechissant, le seul palisir c'était de voir Gandolfini et Stormare, passque j'les aime bien, les deux. Haaa Stormare dans Minority Report, haaa Gandolfini dans True Romance... C'est marrant, c'est des roles qu'on oublie pas...

Ouaip Georges Clooney, autant pour moi, pourtant on n'oublie pas un pourfendeur de tomates tueuses comme ça.

Et Tigerland, ben ouais je vois ce que c'est, mais.... pas encore vu

hummm !!!
C'est quoi ici ?

Ben ici, on attend le retour de Mokhan pour qu'il nous illumine de son savoir cinématographique...

Sur un air connu:

"Mokhan revient, Mo-okhan revient,
Mokhan revient parmis les tiens !!!

Dieu du cinéma
tu nous expliqueras,
tout ce qu'il faut voiiiiir
ou paaaaas...."

AH AHA AH IL EST REVENU L'ORDINATEUR

et croyez vous que j'ai chômé?

au programme (textes à venir)

Nuit du cinéma fantastique japonais :
Dark Water
Prisonnière des martiens
Histoire de fantômes japonais

Soirée de la série bis : la SF Mexicaine des 50's
Super Santo contre l'invasion des martiens

puis des plus récents :
Eternal sunshine of the spotless mind
Comme une image

pas le temps ce soir, mais dès demain...

Cinémathèque 9/10
Santo vs la invasion de los marcianos
Alfredo B Crevenna
Mexique 1966


Je vais essayer de vous faire entrer dans le contexte
Les films d'Ed Wood vous connaissez? Parce qu'Alfredo Crevenna il connaît, et apparemment il aime bien.

Les martiens sont des tops models qui portent les mêmes tenues qu'à la fin du Rocky Horror Picture Show, ils ppossèdent aussi des pistolets Fisher Price mais c'est juste pour la déco; ils utilisent surtout "l'oeil astral" placé sur leur casque choucroute et qui fait disparaître les gens (comme chez Mélies : t'es là, fondu, t'es plus là).
Ils atterrissent sur Terre dans une cocotte minute comme chez les Inconnus (véridique!!) pour prélever des échantillons de race humaine pour les emmener sur Mars (mais ça on sait pas pourquoi)

Un seul homme peut les arrêter : Santo
Lutteur local plus gros que musclé, toujours couvert de sa cagoule d'argent et de sa cape (même en dormant). Quand il ne donne pas de cours de sport aux enfants et qu'il n'est pas à l'église, il lutte contre les martiens (qui sont plus forts que les humains) dans les plus mauvais et les plus longs (20 min le meilleur) combats de l'histoire du cinéma. D'ailleurs ils se finissent tous de la même façon : le martien en position de faiblesse appuie sur sa ceinture pour se téléporter au vaisseau en faisant le même bruit que la porte de Al dans Code Quantum.

Dans la scène de fin qui a le même décor que celle d'ET (mais là on voit que la porte du vaisseau est en contre plaqué), les Martiens meurent d'asphyxie en se tenant la gorge comme ceux de Mars Attacks.
Une voix off annonce alors sans raison et dans un superbe mexicain (espagnol plus calme et où on insiste sur les "ch") que ce qui avait attiré les Martiens c'était les résonnances des bombes atomiques et notre découverte de la bombe nucléaire et qu'il faut donc arrêter ça parce que non seulement c'est pas bien mais en plus, comme le montre ce film, ça peut nous attirer des emmerdes.

FIN

Tout vient de ce film

9/10 Le Champo
Nuit du fantastique japonais : 00h00
Dark Water
Hideo Nakata
2002



S'il y a bien un truc énervant dans les films de Mr Nakata, ce sont ces gros traits noirs verticaux sur l'image dans les séquences les plus flippantes. Puis ils disparaissent quand on baisse les mains de devant ses yeux.

Donc le nouveau film du monsieur qui terrorise la Terre entière avec des petites filles aux cheveux longs est aussi réussi, voire mieux (fait plusss peur), que le précédent (c'était Ring)

Et je n'en dirai peu plus, car il lui en faut peu à Nakata pour arriver à faire peur (et c'est un peu ça qui fait son talent)


Ring terrorisait un pays entier avec une cassette vidéo sans étiquette
Après avoir vu Dark Water tout le monde fera attention à ne pas laisser déborder son bain
Dans son prochain film, Nakata promet une vague de cauchemars internationale avec un film sur les chaises de bureaux
Tout en se dririgeant lentement vers l'oeuvre de sa vie : annoncer le Jugement Dernier et le retour des morts sur Terre en filmant un kleenex usagé...